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Tableaux des maladies professionnelles

Régime général tableau 50

Affections provoquées par la phénylhydrazine

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Tableau et commentaires
Tableau et commentaires

Eléments de prévention médicale (février 2017)

I. Examen médical initial

Le salarié doit être informé du caractère nocif de la phénylhydrazine et de son risque de pénétration cutanée. Il doit connaître les manifestations de l’intoxication et les règles de décontamination immédiate.

Le médecin du travail doit s’enquérir des antécédents éventuels d’hémolyse due à un déficit en glucose 6 phosphate déshydrogénase et demander, dans cette éventualité, un avis spécialisé.

Les tests cutanés à l’embauche sont à proscrire. Toutefois, une histoire clinique évocatrice doit inciter à une orientation en milieu spécialisé pour confirmation éventuelle de l’allergie.

Par ailleurs, lors de l’examen clinique, la découverte de sécheresse cutanée ou irritation doit inciter le médecin à renforcer la prévention et les démarches d’entretien cutané.

II. Examen médical périodique

L’interrogatoire et l’examen clinique permettent de rechercher des manifestations rythmées par le travail :

- rhinite,

- toux ou dyspnée pouvant faire évoquer un asthme.

Il recherche également asthénie et pâleur.

Les examens complémentaires seront déterminés par la symptomatologie décrite par le patient.

III. Information du salarié

Dans l’approche multidisciplinaire du problème de santé sur les lieux de travail, la prévention des dermatoses professionnelles est prioritaire. En dehors de l’action collective visant à la suppression ou la réduction du contact cutané, le service de santé du travail a un rôle important reposant essentiellement sur l’hygiène et la protection… l’information et le conseil trouvent ici toute leur place.

Le programme de protection individuelle comporte trois étapes :
Avant et pendant le travail

Première étape. Utilisation de moyens de protection individuelle : vêtements protecteurs (avec une mention particulière pour les gants), crèmes et/ou gels de protection.

Le port de vêtements protecteurs, et essentiellement des gants, est capital (toutefois ces gants peuvent être eux-mêmes source d'irritation ou d'allergie).

La nature des gants doit être adaptée à la gestuelle, aux produits utilisés et à l'environnement de travail. Le gant doit être choisi, "prescrit".

En complément, on peut y associer l'application au travail de crèmes protectrices qui ne protègeront pas de l'allergie, mais limiteront l'irritation et faciliteront le nettoyage cutané.

Après le travail

Deuxième étape. Nettoyage adéquat du tégument, et en particulier des mains, parfois de manière répétitive au cours de la journée.

L'hygiène cutanée et le nettoyage adéquat des mains sont des étapes importantes. L'utilisation de produits de nettoyage adaptés, les moins irritants possibles, sera conseillée.

Sont à proscrire les savons trop agressifs (pH trop alcalin), trop abrasifs. Diverses firmes spécialisées ont développé des formulations très actives sur les salissures, formulations dont le pouvoir irritant est par ailleurs réduit.

De même, le lavage avec des solvants organiques est à proscrire et la vigilance doit être renforcée lors des lavages répétitifs.

Troisième étape. Soins du tégument : emploi de crèmes ou d'onguents à vocation "réparatrice", émolliente et/ou anti-inflammatoire. Le "traitement" des mains après le travail, pour éviter la sécheresse et un état de rugosité de la peau, doit être développé avec utilisation de crèmes et d'émollients. Cette pratique évitera ou limitera l'irritation.

IV. Cas particulier : maintien dans l’emploi du salarié porteur d’une maladie professionnelle

On peut laisser un salarié ayant été atteint d’une des maladies énoncées dans le tableau n° 50 à condition de mettre en place des mesures de prévention efficace.